
©Photos/Ville Château-Thierry 2025
À Château-Thierry, la rue du Parc s’apprête à tourner une page importante de son histoire. Sur l’emplacement des anciens logements sociaux, construits à la fin du XIXe siècle, un projet de requalification d’envergure vient de franchir une nouvelle étape, porté par le bailleur Clésence, en lien étroit avec la Ville et l’Architecte des Bâtiments de France (ABF).
Les huit bâtiments très étroits difficilement habitables, construits pour la plupart avant 1914 sans isolation ni accessibilité, laisseront place
à 48 logements modernes, accessibles, mieux intégrés dans le tissu résidentiel existant, et conçus dans un esprit de mixité et de respect
de la mémoire du lieu.
Ce projet répond à des attentes anciennes. Une pétition avait d’ailleurs été portée en 2012 par les habitants du quartier auprès du CIL (ancien nom de Clésence) pour demander une réhabilitation. Aujourd’hui, le bailleur concrétise cette ambition : loger mieux, tout en construisant autrement.
Situé dans une rue étroite (2,80 m de large) difficile d’accès pour les pompiers, en zone de protection du patrimoine (AVAP) et en zone bleue
du Plan local de prévention du risque inondation (PPRI) en raison des risques de ruissellement, le site posait de nombreux défis.
Les immeubles également :
- Non conforme au gaz – compteurs non protégés sur chaque pallier,
- Non accessible dès l’entrée (2 marches) pour accéder aux appartements mais également pour accéder au jardin (5 marches),
- Les locaux à poubelles non adaptés avec des trappes avec marches intérieures,
- Pas de désenfumage dans les parties communes,
- Risques d’incendie : cloisons en bois, planchers en bois, escaliers en bois, stockage des poubelles en cave,
- Présence d’amiante dans les logements.
Bâtiments énergivores :
- Périmètre ABF qui n’aurait pas permis l’isolation par l’extérieur,
- Logement trop exigüe par une isolation par l’intérieur avec la difficulté d’intervenir en milieu occupé,
- Non-isolation des combles, fenêtres à simple vitrage,
- Présence d’humidité : non traitement de l’air.
La réponse apportée est à la fois technique, humaine et écologique :
- 48 logements, dont 8 maisons individuelles avec jardinets,
- 22 logements accessibles aux personnes à mobilité réduite, dont 11 spécialement aménagés,
- 62 places de stationnement créées,
- Circulation facilitée pour les secours et la collecte des déchets,
- 40 % du site conservé en pleine terre (2 978 m²) c’est-à-dire non imperméabilisé,
- 1 265 m² de jardins privatifs et partagés, vergers, prairies et potagers,
- Matériaux et formes inspirés de l’ancienne cité ouvrière, avec façades en enduit minéral, tuiles anciennes et implantation discrète des bâtiments.
La conception du projet respecte les courbes du terrain, les perspectives paysagères, et le caractère résidentiel du secteur : des bâtiments collectifs en R+2 au nord, des maisons en rez-de-jardin au sud, et une réorganisation complète des circulations et des accès.
Une attention particulière est également portée à la préservation de la mémoire du site, avec le maintien d’un bâtiment ancien qui sera entièrement réhabilité, et la valorisation de vestiges archéologiques découverts lors des fouilles, datant d’une occupation médiévale entre
le Xe et le XIIe siècle.
Après plusieurs années de concertation avec l’Architecte des Bâtiments de France et la Ville, le permis de construire a été déposé en janvier 2024. Les travaux ont commencé au printemps 2025 par une phase de désamiantage. Le chantier se poursuivra avec la déconstruction
des bâtiments, puis les terrassements à l’automne.
Mohamed Rezzouki, adjoint au maire délégué à l’urbanisme et aux travaux : « Ce projet allie ambition architecturale et intégration paysagère,
tout en répondant concrètement aux besoins de construire des logements accessibles ainsi qu’aux exigences en matière de consommation énergétique. Il s’agit de limiter l’impact sur l’environnement mais à la fois offrir une maitrise du cout de l’énergie pour les habitants pour préserver
leur pouvoir d’achat. »
Sébastien Eugène, maire de Château-Thierry et conseiller départemental souligne : « Notre engagement envers les Castels est d’augmenter
la qualité du logement social plutôt que la quantité. Avec un nombre de logements sociaux identique après l’opération portée par Clésence,
la municipalité tient ses engagements avec une nette amélioration du confort dans les appartements et du cadre de vie à proximité. »
Ville de Château-Thierry
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jacky danger (lundi, 30 juin 2025 21:37)
Bonsoir ou ce situe la a rue du Parc dans Château Thierry ?? Merci de votre réponse Cordialement Mr Danger Jacky.
axomois (lundi, 30 juin 2025 23:06)
Bonsoir Jacky Danger. La Rue du Parc "relie" la Rue de Fère à la Rue Pasteur.
Latour (mercredi, 02 juillet 2025 16:20)
je ne veux pas faire dans la démagogie, mais
ces appartements vont être chauffés? (du moins je l'espère)
Est-ce que quelqu’un a pensé à une climatisation?
les excès climatiques actuels laissent penser que c'est devenu de plus en plus indispensable, même dans le sud fr l'Aisne
Weil patrick (jeudi, 03 juillet 2025 14:10)
Honteux
J,y suis né et on y etait heureux . Bien content d 'arriver au bout de ma vie
Merci à tous ces decideurs
nicole soares (vendredi, 04 juillet 2025 12:30)
Nous y avons vécu plus de 30 ans. On y était heureux !! Si les travaux avait été fait en temps et heure tout ça ne serais pas arrivé. Très triste en tout cas.....
Héléna (vendredi, 04 juillet 2025 12:51)
Et pour la mise à disposition de ces si magnifiques nouvelles habitations, est ce que les anciens locataires de la rue du parc auront un accès en priorité ??!
Je pense que c est la moindre des choses vu la désuétude dans laquelle s les appartements ont été laissés pendant tant d années et la façon dont les locataires on étés mis à la porte !
C’est bien beau la nouveauté , mais l humanité c’est sympa aussi ..
Nathalie Bourdereau (samedi, 05 juillet 2025 01:32)
Bonjour on a était contraint de quitter nos logement j'espère au moins que ion sera prioritaire et informé les premiers pour une location c'est la moindre des choses
Rémi TURC architecte (lundi, 07 juillet 2025 14:22)
Bonjour Dominique,
Je suis sidéré par l'absurdité d'une partie des arguments justifiant la démolition.
J'ai habité ce genre d'immeuble plusieurs années en région parisienne. Oui, il y a des défauts mais aussi des qualités... Dont celle d'exister. Sommes-nous si riches dans ce pays lourdement endetté pour raser 48 logements et en reconstruire 48 ? Il y a aujourd'hui une grave pénurie de logements en France ! De plus, les déchets générés et l'empreinte carbone d'un tel projet justifient-ils la démolition de bâtiments bien construits ?
L'argument le plus risible est l'impossibilité d'isoler par l'intérieur en site occupé. C'est vrai, c'est tellement moins gênant pour les habitants de les mettre à la porte et de tout raser... (je rigole).
Non, le bois ne favorise pas l'incendie : il se consume lentement, il conserve longtemps une bonne résistance mécanique, il transmet peu la chaleur...
J'ignorais aussi qu'on ne pouvait pas isoler des combles, ni poser des menuiseries à double-vitrage, ni ventiler et désenfumer en 2025.
L'aberration de la démolition-reconstruction du collège de Condé-en-Brie avec son coût exhorbitant pour le contribuable (le coût a doublé), seulement justifiés par la haine de l'architecture moderne vouée par une élue, n'a pas servi de leçon.
Avec de telles idées complètements insensées, ignorant l'urgence climatique et la crise du logement, on rase tout Paris, voire la France... Quel monde de dingues !