Le Breuil. Les amoureux du patrimoine viticole rassemblés pour la Saint-Vincent

 

 

 

La Confrérie Saint-Vincent de Le Breuil dans le département de la Marne a fêté son saint patron, samedi 27 janvier, sous des conditions météorologiques parfaitement alignées pour l’événement.

 

 

 

 

 

 

Après la dégustation du vin nouveau débutée aux alentours de 15 heures, des dizaines de participants ont constitué le défilé costumé mis en musique par la Fanfare La Champenoise d’Aÿ-Champagne.

 

Le Père François de Mianville, vicaire général, économe et modérateur de la curie du diocèse de Châlons-en-Champagne a ensuite accueilli la procession en l’église Saint-Martin copieusement garnie avec la présence d’environ 150 personnes, où il faisait néanmoins moins chaud qu’à l’extérieur, pour « un moment  pastoral et fraternel tourné vers le Seigneur avec Saint-Vincent ». 

 

Vignerons et vigneronnes de la chorale communale et la formation musicale ont rehaussé de belle façon la messe, au cours de laquelle le prêtre a béni la brioche, puis le vin nouveau. Si le Père François de Mianville a bu le vin nouveau au cours de la célébration, il n’a pas toutefois mangé de brioche. Se contentant, comme à l’accoutumée, de rompre le pain.

 

La transmission du bâton de Saint-Vincent pour une année à Alexis Callevaert, la remise de diplômes à Laurie Couilliet et à Cyprien Fir

et de la Grande médaille d‘Argent à Jean-Luc Vincent ont ponctué cette belle cérémonie.

 

À l’issue de l’office, au nom de la Confrérie, Franck Jobert a convié l’assemblée au champagne d’honneur accompagné de la brioche.

 

Sur les coups de 19 heures, un repas concocté par le traiteur de réception La Fougasse à Taissy près de Reims, a rassemblé pas moins de 168 participants dans la salle Serge Coyard.

Ce « repas amical »  s’est poursuivi en dansant avec le Cover Band de variété internationale et pop-rock UFO, venu de la Drôme...

mais pas en tracteur.

 

« Jeune viticulteur discret, respectueux des autres et impressionnant lors de ses courses sportives » [courses à pied longue distance],

Alexis Callewaert gardera le bâton de Saint-Vincent, chez lui, pendant une année. 

 

De gauche à droite, les lauréats Laurie Couilliet, titulaire du Brevet professionnel Option Responsable d'entreprise agricole,

Jean-Luc Vincent, titulaire de la Grande médaille d'Argent de la Corporation des Vignerons de Champagne pour services rendus à la Communauté Champenoise et Cyprien Fir, titulaire du Bac professionnel Sciences et Technologies de l'Agronomie et du Vivant Mention Section européenne.

 

 Il a dit !

 

 

« La filière viticole doit être totalement solidaire de ce que nos voisins et collègues agriculteurs vivent. Il ne faut pas oublier le bonheur et la chance d’être né, ici, en Champagne.

 

 

 

Nous devons beaucoup à nos prédécesseurs. Nous contribuons à perpétrer la belle histoire. C’est fragile. Tout peut être remis en cause. Je suis ravi de voir des jeunes qui s’investissent. Pas assez, mais en tous cas la relève est assurée.

 

Au quotidien, nous devons nous battre et je le redis, il y a beaucoup de filières, beaucoup d’endroits en France qui souffrent. Nous avons la chance d’être en Champagne et d’avoir un collectif structuré. Ce qui nous distingue des autres filières en France, c’est un collectif fort et uni. La Saint-Vincent est un exemple particulier. Il faut toujours garder cela en tête, car tout peut être remis en cause.

 

Nous avons des défis importants qui arrivent. Nous avons la flavescence dorée. Nous devons nous battre pour maintenir la qualité

de nos produits. Nous avons vendu 300 millions de bouteilles pour un chiffre d’affaires de 6 milliards. Nous sommes la filière la plus prestigieuse au monde. C’est cela un combat. Nous sommes 20 000 viticulteurs à vouloir défendre au quotidien ce combat ».

Maxime Toubart, président du Syndicat Général des Vignerons depuis 8 ans

DB
Crédit photos : Axomois Production

 

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