[Ronde des vœux] Château-Thierry : « Quand l’hôpital tousse, le Sud de l’Aisne éternue »

 

 

 

Le maire de Château-Thierry Sébastien Eugène a évoqué la santé et en particulier l’hôpital Jeanne de Navarre, lors de la cérémonie des vœux de la municipalité

Castelle qui s’est déroulée, jeudi soir 11 janvier, dans un Palais des Rencontres comble.

 

 

 

 

« L’hôpital n’est pas seulement le premier employeur de la Ville, mais surtout l’établissement sanitaire le plus structurant de notre territoire. Quand l’hôpital tousse, le Sud de l’Aisne éternue. Les difficultés de l’hôpital ne correspondent pas à un simple rhume mais plutôt à un cancer. Rien de très grave. Les cancers se soignent de mieux en mieux à condition d’accepter les soins et de se soumettre à des examens ».

 

Et Sébastien Eugène de lister un certain nombre de « problèmes latents révélés en 2023 » : Absence de travaux incendie, absence

de rénovation des urgences, médecin non inscrit à l’Ordre, irrégularités dans les contrats, activité libérale dans des proportions surprenantes, absence de commission de contrôle, absence de règlement intérieur.

 

Et de ne pas prendre de gants : « Il aura fallu qu’avec des élus nous dénoncions publiquement ces faits, avec l’appui de médecins

que le Tribunal Administratif a récemment donné raison, pour qu’enfin une mission d’enquête soit sollicitée et j’espère très prochainement,

un audit de la Cour Régionale des Comptes.

 

On peut en vouloir à celles et ceux qui ont conduit notre hôpital au bord du gouffre en faisant passer de petits arrangements pour fluidifier

le fonctionnement de l’hôpital en arrangements vraisemblablement personnels et plus conséquents, à celles et  ceux qui nous ont accusés

de vouloir fermer l’hôpital, comme si le rêve d’un maire, c’est de voir son hôpital fermer, à ceux qui ont couvert politiquement ces dysfonction-nements pour cacher leur incompétence auprès d’un hôpital qu’ils ont présidé pendant 15 ans. Mais on peut en vouloir certainement encore plus à celles et ceux, qui terrés derrière leur bureau à Amiens ou à Lille, n’ont rien fait pour dire stop. Et quand personne ne dit stop pendant

20 ans, les problèmes ne font que d’accumuler et s‘aggraver.

 

La prise ne compte de ces difficultés désormais actée, même si des contrefeux sont lancés à l’instar de cette association qui fait courir le bruit d’une fermeture de l’hôpital pour susciter une vive émotion parmi l’opinion publique et ainsi mieux la manipuler.

 

Aujourd’hui, l’enjeu est double. Identifier le plus rapidement possible les dysfonctionnements. Rien ne serait plus terrible que d’avancer lentement et d’avoir chaque semaine l’annonce d’un nouveau scandale, d’un nouveau problème. Plus vite les enquêtes seront réalisées, plus vite nous pour-rons nous tourner vers l’avenir, notamment vers le projet d’extension de l’hôpital auquel je crois. Le deuxième enjeu, c’est d’apporter des réponses concrètes à chaque difficulté.

 

On revient de loin, mais l’État assume ses errements avec le chéquier pour éviter la banqueroute et je suis convaincu qu’il est possible

de redresser rapidement cet hôpital ».

DB

Crédit photo : Axomois Production

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