Condé-en-Brie. 250 espèces de champignons à l’exposition mycologique

Avec 250 espèces, la société mycologique de Château-Thierry et de l’Omois (SMTCO) proposait à tous les amateurs ou non

de champignons, une magnifique exposition, dimanche 30 octobre, dans la salle communale de Condé-en-Brie.

 

Un gros travail de recherche et de collecte a été réalisé par les mycologues de l’association sous la houlette du président Pascal Vacher pour monter cet évènement.

 

« Nous ne pensions pas en avoir autant, car nous avons fait l’exposition très tardivement, confie le président de SMTCO. Ce sont les conditions météo, la douceur et la pluie tombée il y a une dizaine de jours qui ont permis cette collecte. Nous avons été très étonnés de rassembler autant d’espèces différentes à cette époque-là. »

 

Des champignons interpellaient les visiteurs comme l’Anthurus d’Archer enfermé dans une boite tupperware à cause de son odeur

de cadavre, ou les Clathres.

 

« Les Clathres sont des champignons qui poussent très au Sud de la Loire, poursuit Pascal Vacher. Nous en trouvons rarement ici dans

le Sud de l’Aisne. Sans doute un effet du réchauffement climatique. Le Clathre rouge exposé dans la salle vient de Soissons. »

 

Venu très nombreux sur cet évènement, le public pouvait échanger avec les mycologues présents, des passionnés très à l'écoute. L’attrait de l’exposition était renforcé par de belles décorations automnales, par des oiseaux et animaux naturalisés et par des dessins réalisés par les élèves de l’École Primaire de Verdilly. Un beau travail de mise en scène à saluer.

 

Ni animal, ni végétal

 

Un être bizarre semblant tout droit sorti d’un film de science-fiction accueillait les visiteurs à l’entrée de la salle communale : Le blob, devenu célèbre depuis son voyage dans l’espace avec l'astronaute Thomas Pesquet a surpris et conquis.

 

Composé d'une unique cellule, le physarum polycephalum ou blob, est une espèce vivante unique en son genre. Sans bouche ni cerveau, il mange, se déplace et fait preuve de grandes capacités d'apprentissage. Il peut ainsi sortir d'un labyrinthe, mémoriser

un parcours, et n'est pas sensible à l'eau ou au feu. S'il se trouve dans un environnement défavorable (trop lumineux, par exemple)

à sa survie, il bascule dans un état d'hibernation qui peut durer plusieurs décennies.

 

Ce glouton de la famille des Myxomycètes mange des bactéries et des champignons dans son milieu naturel. Dans les laboratoires, ses mets préférés sont les flocons d’avoine et le jaune d’œuf. « Le fameux blob n’aime pas le sel, explique Pascal Vacher. Si on coupe la cellule en deux, elle s’en souvient ! »

 

Le CNRS a dévoilé ses premières analyses concernant l’évolution des blobs en orbite. Elles sont à retrouver sur le site du CNES.

DB

Écrire commentaire

Commentaires: 0