Campagne législatives 5ème circonscription. Cité dans un article de presse, le président de la CARCT Étienne Haÿ réagit

Etienne Haÿ (à droite chemise manches longues) lors de la démonstration du robot enjambeur Bakus à Crézancy le 18 mai 2022.
Etienne Haÿ (à droite chemise manches longues) lors de la démonstration du robot enjambeur Bakus à Crézancy le 18 mai 2022.

Dans un article du journal l’Union du 3 juin, je me retrouve cité en tant que président de l’agglomération, sur un sujet qui relate des faits du climat ambiant de la campagne des législatives. J’ai informé les conseillers communautaires avant d’annoncer publiquement ma candidature à la suppléance de la candidate Jeanne Roussel que l’agglo resterait à l’extérieur de cette campagne. Pour autant, l’amalgame qui en est fait et la gravité des propos tenus dans cet article m’imposent de revenir sur le fond.

 

Ce n’est pas dans mes habitudes de me mobiliser contre quelqu’un mais toujours pour le territoire

 

Michèle Fuselier et Sébastien Eugène voudraient faire croire que je me présente aux élections législatives contre Sébastien Eugène !

Une réaction qui déconnecte l’enjeu réel par une posture de victimisation. Ce n’est pas dans mes habitudes de me mobiliser contre quelqu’un mais toujours pour le territoire.

 

Après mon soutien à Emmanuel Macron en décembre, j’ai naturellement accepté d’être le suppléant de Jeanne Roussel qui a été investie par la majorité présidentielle ensemble, voyant ainsi l’opportunité d’une représentation du territoire à l’Assemblée nationale.

Nous partageons les mêmes valeurs, sommes animés par une approche humaine et sincère, motivés par le service que l’on peut rendre à la population et la construction du destin de notre territoire avec l’ensemble de ses acteurs.

 

Ce n’est pas de mon fait si M. Eugène n’a pas été investi : pendant plusieurs années, ses critiques à l’encontre de la politique menée par le président de la République se sont fait entendre. Elles ne sont pas passées inaperçues et lorsqu’il s’est porté candidat pour la majorité présidentielle, le président de la République a bien vu là, un soutien d’opportunité et non un soutien sincère.

 

Il a aussi été lâché par ses alliés historiques notamment par le président du parti radical Laurent Hénart et le ministre de la ruralité

Joël Giraud, deux soutiens qui s’étaient déplacés sur le territoire lors de la campagne présidentielle.

 

Malgré l’investiture de Jeanne Roussel, M. Eugène maintient sa candidature sous l’étiquette « majorité présidentielle », juridiquement correcte mais trompeuse pour les électeurs. Ceci dit, je respecte sa candidature. Notre démocratie donne la possibilité à chacun de

se présenter.

 

Maintenant, il propose dans cet article un vote de confiance à l’agglo

 

Deux sujets distincts : l’agglo est l’émanation de 87 communes, lieu de consensus pour faire avancer le territoire ; la députation quant

à elle légifère au niveau national en lien avec les problématiques locales.

Les élections législatives deviendraient-elles prétexte à obtenir la tête du président de l’agglo ? Dans cette logique, est-ce que l’ensemble des élus doivent systématiquement démissionner à chaque élection ?

Cette posture remet en cause le fonctionnement de notre démocratie.

 

Pour rappel, afin d’assurer une continuité de la politique sur un territoire, le président de l’agglomération comme le maire est élu pour

6 ans. S’il était nécessaire de mesurer la confiance que m’apportent les élus, il suffit de regarder les résultats des votes des délibérations qui sont majoritairement unanimes à l’exception de quelques-unes qui recueillent très peu de votes contre. D’ailleurs M. Eugène n’a jamais voté contre une délibération.

 

Son jeu est clair et son action a débuté bien avant l’annonce de ma candidature

 

Dès le mois d’avril M. Eugène dénigrait les actions portées collectivement par la Communauté d’agglomération en vue de déstabiliser l’exécutif dont il fait partie.

Je fais preuve de patience et suis d’une grande loyauté envers la ville-centre et ses élus.

 

Je reste convaincu que Château-Thierry est le moteur de notre territoire mais que son développement doit être équilibré, profiter

à toutes les communes et à notre ruralité pour un territoire harmonieux et attractif pour ses habitants.

 

La menace d’un vote de confiance du vice-président au développement économique et maire de Château-Thierry à mon encontre m’oblige à réagir en répondant par ce communiqué, bien éloigné des préoccupations de nos habitants et des élections législatives prochaines.

Étienne Haÿ

Président de la Communauté d’agglomération de la région de Château-Thierry

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