Artonges. Encore un chat victime d’un tir de fusil de chasse

Photo d'illustration.
Photo d'illustration.

À Artonges, commune déléguée de Dhuys-et-Morin-en-Brie, un chat a été retrouvé criblé de plombs de chasse, jeudi 10 décembre en matinée, dans le Ravin de la Dhuys traversant le bourg.

 

Selon les informations de la mairie de la commune nouvelle, le chat, qui portait un collier,

« était sorti faire un tour la veille au soir, comme d’habitude, mais n’était pas rentré à la maison ». Son absence avait suscité de l’inquiétude chez ses maîtres.

 

 

Le tir de fusil de chasse a provoqué une paralysie de la colonne vertébrale. La santé du petit félin n’est pas vaillante, mais ce dernier lutte pour sa survie. « Je ne vais pas en rester là, indique la propriétaire du chat à la rédaction, par contre, nous ne savons pas si l'auteur

du tir est un chasseur ou une autre personne. »

 

Pas la première fois 

 

Toujours selon la mairie de Dhuys-et-Morin-en-Brie, « ce n’est pas la première fois qu’un tel incident se produit à Artonges.

« Ces dernières années, des chats ont déjà été blessés par des plombs de chasse. D’autres ont disparu et nous n’osons pas imaginer

les souffrances des chats blessés qui n’ont pas été retrouvés. Il est par ailleurs inquiétant de savoir que des tirs se produisent en plein village, à proximité des habitations ».

 

Une proposition qui fait polémique 

 

Début mai dernier, en plein confinement, Willy Schraen, le président de la Fédération nationale de chasse, émettait l’idée d’éliminer

les chats qui se trouvaient à plus de 300 mètres des habitations. « Le chat est en train de détruire la biodiversité », affirmait Willy Schraen dans un entretien avec le e- magazine de la chasse Chassons.com, évoquant l’instinct de chasseur de l’animal, qui s’attaque aux petits oiseaux, aux petits mammifères. Une proposition qui avait provoqué une levée de boucliers.

 

Droit rural et pénal

 

« Les chasseurs n’ont ni le droit de tirer sur les chats domestiques, ni le droit de les tuer, ni le droit de les capturer. Le fait de les tuer constitue une contravention de 5ème classe. Le fait d’exercer des sévices graves envers eux est puni de 2 ans d’emprisonnement

et de 30 000€ d’amende. Les chats sauvages sont, quant à eux, protégés. Le fait de les tuer constitue un délit passible d’une amende

de 15 000€ et d’un emprisonnement de 6 mois ».

DB

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