[Hauts-de-France] Condé-en-Brie. Le président du Conseil régional, Xavier Bertrand, en direct à la campagne

Mardi 3 mars, le président du Conseil régional Hauts-de-France, Xavier Bertrand, a passé une partie de la matinée au bourg centre de Condé-en-Brie.

 

Dominique Moyse, conseiller régional et candidat à l’élection municipale sur la liste S’investir pour Condé-en-Brie, est à l’initiative

de la venue à la campagne du patron de la Région. Celui qui habite Condé-en-Brie depuis maintenant plus de deux mois, s’est félicité

de la présence de la tête de liste adverse accompagnée de plusieurs de ses colistiers.

« Condé-en-Brie est une commune de 700 habitants, en progression, donc tout n’est pas hermétique. » commente Dominique Moyse.

 

Un café et un baby

 

Après avoir avalé un café à l’Hôtel de l’Est, puis affronté avec son collaborateur le binôme Jean-Michel Wallerand / Dominique Moyse

au baby-foot, Xavier Bertrand s’est ensuite laissé guider par Éric Assier, maire de la commune, pour découvrir le potentiel notamment touristique de l’ex chef-lieu de canton devenu désormais un bourg centre.

 

Banco à 4 millions d’euros

 

À l’issue de la visite, entre dégustation du breuvage local et de joyeusetés canardisiaques, le président des Hauts-de-France a répondu avec bienveillance aux questions des participants.

Yves Coquel, président de l’association TFBCO a notamment interrogé Xavier Bertrand sur l’avenir de la ligne 22² Montmirail / Mézy-Moulins et du train touristique Picasso. Aujourd’hui, l’autorail de l’association n’a le droit de circuler  que sur le tronçon Montmirail / Artonges. Des travaux de réfection de la voie sont nécessaires sur l’autre partie de la ligne.

 

« Le problème, c’est quel montant pour les travaux, lance Xavier Bertrand, la SNCF nous avait donné un montant de travaux de 10 millions d’euros. Nous, par principe, nous contestons car à chaque fois nous nous apercevons qu’ils forcent la dose. Une deuxième étude a été faite

par une filiale de la SNCF. La SNCF vous sort une facture à 10 millions d’euros et une filiale de la SNCF vous sort une facture à 4 millions d’euros pour la même ligne, pour les mêmes travaux et pour le même kilométrage. À 4 millions d'euros, nous, nous disons banco. La région prendrait 50% des travaux, c’est-à-dire un gros deux millions d’euros. Parce que derrière, il n’y a pas que la partie touristique, il y a aussi l’emploi.

La première compétence de la Région est l’emploi. Il y a une quarantaine d’emplois côté Aisne et Marne. À partir du moment où nous,

nous sommes prêts à faire notre chèque, est-ce qu’en face ils sont prêts à le faire ? Ensuite, il faut régler la question qui porte quoi. »

 

Rénovation de l’habitat et environnement

 

Aymeri de Rochefort a interpellé le président sur les aides de la Région permettant la rénovation de l’habitat d’un bourg centre.

« Nous aidons principalement le commerce, explique Xavier Bertrand, mais si la réhabilitation des habitations permet aussi de revitaliser

le commerce, nous faisons. C’est extensible. »

 

Xavier Barré, de l’association locale agréée pour la pêche et la protection du milieu aquatique, a fait part quant à lui de la pollution

du Surmelin sur dix-huit kilomètres, survenue en octobre 2018. Une pollution qui a suscité une émotion considérable tant chez

les pêcheurs que chez les défenseurs de l’environnement, du fait de son importance. La pollution est due selon Xavier Barré, à une fuite d’engrais liquide stocké dans une cuve d’un élevage de porcs situé à La Ville-sous-Orbais dans le département de la Marne.

Une procédure judiciaire étant toujours en cours, l’AAPPMA a besoin d’argent pour procéder au repeuplement du cours d’eau

qui attirait avant le drame de très nombreux pêcheurs. En attendant la décision de la justice, la Région pourrait faire « une avance

de fonds à l’association » via la fédération, mais pour cela, l’AAPPMA doit présenter un dossier chiffré.

 

« La Région, ce n’est pas Lille et ce n’est pas Amiens »

 

Xavier Bertrand a tordu le cou à l’idée du président dans son bureau. « Je ne mets pratiquement plus les pieds dans mon bureau, lance

le patron de la Région, cela me permet d’avoir beaucoup plus de temps sur le terrain. C’est vrai que les gens qui veulent me voir à Lille

ont toujours du mal à comprendre que je n’habite pas Lille. Il y a un petit appartement de fonction de 80m2 que j’ai refusé d’occuper parce que ce n’est pas chez moi. J’habite à Saint-Quentin, c’est chez moi et du coup cela m’oblige à être mobile. Mais au moins, je vais beaucoup plus

au contact. Cela me permet de découvrir des choses.

Je suis en train de changer encore plus. Je veux montrer que la Région, ce n’est pas Lille et ce n’est pas Amiens. Et ici comme toujours, même avec la Picardie, c’est de se dire loin des yeux, loin du cœur. Nous devons absolument trouver le moyen de montrer que la Région se déploie partout et il y a des choses qui sont aussi à expliquer. Je prends un château classé. Si nous ne pouvons pas intervenir sur la rénovation, nous pouvons intervenir sur de l’animation. C’est aussi la question du patrimoine lorsqu’il n’est pas classé. Comment pouvons-nous vous aider sur des églises lorsqu’elles ne sont pas classées. »

 

Monter en puissance touristiquement parlant

 

Au cours de sa visite, Xavier Bertrand a bien noté qu’il y avait un véritable impact en matière touristique à Condé-en-Brie. « Il faut voir maintenant comment nous pouvons monter en puissance touristiquement parlant, poursuit le président, parce que cela fait tourner

les commerces. Derrière, soit cela maintient de l’activité, soit cela en développe un peu. C’est cela qui m’intéresse. Toutes vos demandes,

cela me fera beaucoup moins que toutes les demandes qui peuvent m’être faites sur Amiens ou sur Lille. Le problème est de savoir comment derrière, nous réussissons à identifier les bons projets à développer. Il y a donc la partie patrimoine, la partie économie et la partie animation. »

 

Xavier Bertrand a semblé avoir été séduit par les atouts de Condé-en-Brie. Le président du Conseil régional est d'ailleurs reparti en serrant le poing. Ce n'était pas un poing rageur mais un poing qui permettait de saluer ses hôtes, coronavirus oblige.  Xavier Bertrand était en effet allé dans le département de l'Oise, la veille.

DB

 

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