Environnement. Le collectif Les Coquelicots réagit à la création de l’observatoire de l’agribashing

 

Le collectif  Les Coquelicots  du Sud de l’Aisne, sous la plume de Liliane Devillers, Francis Bouillon,

Jacky Boucaret et Benoît Périn, réagit à l’article de presse concernant l’installation de l’observatoire

de l’agribashing, mis en place dernièrement par la préfecture de l’Aisne.

 

"Les observatoires étant à la mode, nous proposons de créer un observatoire national « du bon sens et

de la raison ». La première solution pour éviter l'agribashing, est avant tout de respecter la nature et le vivant.

 

 

 

Les pratiques agricoles ayant fortement évoluées ces cinquante dernières années, il semble légitime de croire que l’impact lié

à l’utilisation des produits chimiques est de nature à avoir une conséquence défavorable sur les biens communs, comme l'eau,

mais aussi sur la biodiversité et la vie en général. La seconde solution consiste  ne plus utiliser de produits chimiques dans l'agriculture.

 

Nous avons progressivement assisté à une diminution importante des populations auxiliaires de l’agriculture telles que les insectes pollinisateurs et les prédateurs de rongeurs et autres animaux. Aujourd’hui, nous pouvons parler de désert agricole par l’arrachage

des haies et la destruction des chemins. Cette pratique a entraîné l’élimination de l’habitat de très nombreuses espèces, contribuant ainsi à une forte réduction de la biodiversité. La troisième solution pour éviter l'agribashing est de planter des haies et de restituer

les chemins.

 

La protection de l’eau est encadrée par de nombreux textes législatifs dans le but de réduire les effets négatifs de l’agriculture intensive notamment la pollution des eaux de surface et des eaux souterraines, du sol et de l’air.

Ainsi comme le précise le Code de l’Environnement : “ l’eau fait partie du patrimoine commun de la nation ” et “ sa protection

est d’intérêt général ”. Le capital hydrologique est précieux pour la population, il est aussi synonyme de vie et nous devons exiger

le risque “ zéro ” face aux éléments extérieurs et étrangers à cette ressource. La quatrième solution pour éviter l'agribashing

est d'aider les agriculteurs, techniquement et financièrement pour produire de manière respectueuse, afin de prendre en considération la qualité de la ressource en eau.

 

Il est raisonnable de penser qu’un effort et un consensus doivent être trouvés entre les différentes parties prenantes, afin de prendre conscience que chacun joue un rôle important dans la préservation du bien commun. Oui, nous pouvons laisser un patrimoine vivant, autre qu’un désert de champs sans vie aux générations futures. Facile à dire mais qui à la main pour modifier sainement les pratiques sur le terrain ? Quand on sait que plus de la moitié de la surface en France est agricole il semble logique que le pouvoir de changer la donne dépend directement des agriculteurs eux-mêmes, sous l’impulsion des nouveaux consommateurs, avec l'aide publique.

 

La dernière solution consiste à accompagner les professionnels de l'agriculture à sortir de l'impasse dans laquelle les pouvoirs publics les ont poussés, au nom du progrès."

 

 

 

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