Jaulgonne. Lors des vœux, la maire Anne Maricot a annoncé la construction d’une quarantaine de logements et le développement du tourisme

Vêtue d'un élégant tailleur gris, Anne Maricot a présenté ses voeux, entourée de l'équipe municipale.
Vêtue d'un élégant tailleur gris, Anne Maricot a présenté ses voeux, entourée de l'équipe municipale.

Lors de la cérémonie de vœux qui s’est déroulée vendredi 17 janvier dans la salle culturelle, la maire de Jaulgonne,

Anne Maricot, a annoncé la construction d’une quarantaine de logements et le développement du tourisme sur ce bourg « petit mais mignon ».

 

Comme à l’habitude, l’édile, qui est également conseillère départementale du canton d’Essômes-sur-Marne, a débuté son discours

en livrant quelques informations sur le département.

 

Un volet social à 107 millions d’euros

 

« La collectivité a vécu une année 2019 financièrement très difficile. Néanmoins, après un combat de son président, Nicolas Fricoteaux, auprès des services de l’État pour une péréquation des départements riches vers les départements pauvres,

cela a permis de percevoir 6 millions d’euros et ainsi de poursuivre l’aide vers, notamment, les associations. Le volet social reste toutefois préoccupant malgré la baisse des chômeurs en 2019. 100 millions d’euros en 2018, 107 millions en 2019 : Le département

doit faire face à une forte augmentation des dépenses en matière sociale. La désertification médicale est une autre préoccupation importante. Une avancée primordiale pour le département est en cours avec un plan d’aide à l’implantation des maisons de santé

et à l’arrivée de nouveaux médecins et un accord pour accueillir les étudiants marnais.

 

Les infrastructures bougent

 

« La réalisation de deux arlésiennes est en cours, la reconstruction du collège de Condé en-Brie en 2021 et la caserne des pompiers

de Saint-Eugène ». Le projet de ce dernier bâtiment doit évoluer cette année. « La RD1003 a été refaite à Courtemont-Varennes.

Il reste deux portions à Crézancy et Fossoy, où l’amiante pose un souci ». Anne Maricot a bon espoir de voir évoluer la réfection

de la chaussée cette année.

 

Un dossier tient particulièrement à cœur à la conseillère départementale, celui de la Véloroute 52. « A l’origine, cette voie verte était

la compétence du PETR-UCCSA (Pôle d’Équilibre Territorial et Rural – Union des Communautés de Communes du Sud de l‘Aisne).

« Le département a repris le dossier ainsi que ceux des autres voies vertes axonaises. La déclaration d’utilité publique a été signée

par le préfet en mars 2018. Il reste à enclencher la seconde enquête publique pour le parcellaire. Il y a environ 670 propriétaires

à contacter ». Anne Maricot travaille « ardemment » pour que cette enquête voit le jour en 2020.

« Notre manne potentielle est le tourisme, lance la conseillère, Paris 2024 est proche. 28 millions d’euros sont nécessaires pour tenir

les engagements du département à la réalisation de voies vertes. Le département ne peut financer qu’1, 5 million d’euros annuellement. »

 

Bien que contrainte à respecter la loi sur la communication pré-électorale, la maire de Jaulgonne a néanmoins fait passer quelques messages à l’assistance présente dans la salle.

 

Combler une dent creuse

 

La volonté d’Anne Maricot et de l’équipe municipale est de croire en la jeunesse. Du coup, un centre de loisirs tout neuf a vu le jour,

une micro-crèche ou une maison des assistantes maternelles est en prévision, une bibliothèque et des espaces aménagés pour

les associations sont à disposition, la fibre est commercialisée, la 4G est présente, sans oublier le regroupement scolaire implanté

à quelques kilomètres de Jaulgonne.

 

Après une chute régulière de sa population depuis 2014, la commune comptait 661 habitants en 2017. « Nous gagnons cinq habitants

par an, confie Anne Maricot, j’attends avec impatience le résultat du recensement qui est en cours actuellement. »

Doté désormais d’un plan local d’urbanisme, la commune va combler un trou en zone blanche. L’OPAL (office public d’aménagement

et de construction de l’Aisne) va construire une quarantaine de logements, « en majorité des F2 et F3 » au cœur du bourg.

 

La plage va revivre

 

Anne Maricot souhaite développer le tourisme. Lieu emblématique de Jaulgonne jusqu’en 1976, la plage va revivre mais avec d’autres activités comme le beach- volley, le paddle et « boire une boisson ». Une aire de camping-cars de trois places va être inaugurée.

La maire en a remis une couche sur l’arrivée de la Véloroute V52.

 

« Nous ne faisons jamais rien comme ailleurs »

 

A Jaulgonne, le nombre de médecins est important et celui des professions libérales également. Si bien  que le pôle de santé est trop petit et qu’il devient urgent de l’agrandir. « Nous ne faisons jamais rien comme ailleurs. » lance la maire.

Anne Maricot a indiqué que « la compétence revient maintenant à l’Agglo de Château-Thierry et que cette extension n’a pas été inscrite dans le pacte de fusion des communautés de communes en 2017 ».

La construction d’une nouvelle caserne à Saint-Eugène n’a pas été non plus inscrite dans le dit pacte. C’est à se demander s’il contient vraiment un dossier...

 

« Les patriciens doivent donc attendre la mise en place du budget 2020 et la décision de l’Agglo, qui je n’en doute pas répondra favorablement

à leur demande, commente la maire, c’est un pôle qui fait référence dans l’Aisne. L’État et l’agence régionale de santé soutiennent ce projet. »

 

La salle culturelle a désormais un nom

 

Une plaque, sur laquelle est inscrit le nom de l’ancien maire de Jaulgonne, Daniel Berger, accueille désormais les utilisateurs

de la salle culturelle. Le dévoilement a eu lieu en présence des arrières petits-enfants de ce jaulgonnais « pur souche », conseiller municipal de 1959 à 1971, puis maire de 1971 à 2008.

 

Le verre de l’amitié a ensuite clos la cérémonie à laquelle ont assisté Georges Fourré, binôme d’Anne Maricot au Conseil départemental, Éric Assier, vice-président de l’Agglo de Château-Thierry et de nombreux maires des communes voisines,

à l’exception d’Éric Mangin  qui était en train « de passer son permis bateau ».

DB

 

Les arrières petits-enfants de l'ancien maire, Daniel Berger, ont dévoilé une plaque à son nom.

Écrire commentaire

Commentaires: 2
  • #1

    BRUN Daniel (mardi, 03 mars 2020 12:08)

    Ce que l'on nomme une "dent creuse'" à combler est en fait la poursuite du "mitage" des espaces ruraux dont les pouvoirs publics, les géographes et les "écologistes" ont dénoncé les nuisances environnementales et sociales. La "densification de l"habitat", alors que Jaulgonne est déjà la commune rurale la plus densément peuplée du département en raison de l'exiguïté de son territoire, passe ici par la surconsommation foncière, le bétonnage et l'artificialisation des sols. Les terrains disponibles, des vergers, auraient mérité le maintien d'usages agricoles, ne serait- ce que pour préserver l'harmonie paysagère que la construction d'immeubles de 2 étages ne saurait que détériorer définitivement. Quant à prétendre que l'accroissement de la population renforcerait la vocation de "bourg de proximité" de la commune, cela relève de l'illusionnisme. Avec une population du même ordre que celle d'aujourd'hui, la commune était, il y a quelques décennies, mieux équipée qu'elle ne l'est actuellement (deux bouchers, deux boulangers, quatre épiceries, une station- service, une mercerie, un magasin d'électro- ménager, un marché hebdomadaire sans parler des lieux de restauration et d'hébergement, sans parler de la gare ferroviaire... Et ni les médecins et infirmières, ni l'office notarial ne sont des nouveautés. Mais c'était du temps où les habitants ne disposaient pas de moyens de locomotion individuels généralisés. A qui fera- t- on croire que les nouveaux résidents seront des "clients captifs" des commerces et services locaux ?
    Jaulgonne n'aura qu'une fonction de commune- dortoir pour des populations de passage dont les espaces de travail, d'approvisionnement et de loisirs seront ailleurs. Et, comme d'habitude, les décisions ont été prises d'en haut (communauté d'agglo, conseil départemental) sans que la population soit réellement consultée, ni ne se soit vraiment mobilisée, au demeurant (quatre participants à l'enquête d'utilité publique... dont les conclusions étaient arrêtées d'avance).

  • #2

    HOQUETSerge (mercredi, 01 juillet 2020 21:21)

    Bonsoir madame le Maire.
    Avec tout mes compliments pour votre dynamisme votre volonté et votre enthousiasme.
    Vous apporter à votre merveilleux village l authentique avec une réelle détermination.
    Je suis prêt à vous aider pour des animations tennis ou beach tennis, ayant déjà organisé plusieurs animations sur votre merveilleux complexe sportif.
    Bien à vous.
    Avec ma plus grande sincérité.
    Serge Hoquet Président du Tennis Club du Tardenois.