Originaire d’Europe, la clématite des haies porte comme beaucoup de plantes
sauvages, de nombreux autres noms selon les régions : herbe aux gueux, cheveux de la bonne dame, herbe à fumer, bois de pipe, berceau de la Vierge. Attention : cette plante est toxique !
Elle arrive bien souvent de manière inopinée dans les jardins mais peut également être cultivée. C'est d’ailleurs l'une des rares lianes cultivées comme plante ornementale. Il faut cependant la contrôler pour qu'elle ne devienne pas envahissante. Ses tiges peuvent en effet mesurer jusqu’à 8 mètres, parfois plus.
Si la clématite des haies est belle, elle n’en reste pas moins toxique. En effet, lors de la floraison, les feuilles vertes
de la plante renferment un suc irritant (la ranunculine) qui peut engendrer la formation de vésicules, voire de pustules. Beurk ! Au Moyen-Age, les mendiants se frottaient avec le suc de la
clématite pour inspirer la pitié, d’où son nom populaire d’ " herbe aux gueux". Re Beurk !
Les médecins appellent cet effet indésirable une dermite irritante. Ça chatouille ou ça gratouille ?! Un léger gratouillis se produit le lendemain du contact avec les feuilles, lorsque les pustules pointent le bout de leur nez. Au grattage, les aoûtats demeurent tout de même les champions du Monde ! Le traitement consiste en l’application d’une pommade (un dermocorticoïde d’activité modérée) sur les zones touchées et la prise d’un antihistaminique. Il faut ensuite attendre patiemment la guérison tout en évitant de sortir dans la rue au risque d’effrayer les personnes rencontrées, dès lors que le visage est atteint.
« C’est ta femme qui t’a battu ? Tu as oublié de mettre ta cagoule ! » lance un condéen adepte du runing, à ce valcampanien victime de la clématite des haies. Après les gueux, les sans-dents, voici qu'arrivent le temps d’un été, les dé-gueux… DB
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