Face à la situation exceptionnellement difficile des agriculteurs, Nicolas Basselier, préfet de
l’Aisne, vient de réunir sous sa présidence la cellule d’urgence agricole.
Cette cellule d’urgence gérera la mise en place du plan de soutien à l’élevage et du plan de soutien au secteur céréalier, annoncé par le Gouvernement le 27 juillet dernier. La priorité à court terme est de soulager la trésorerie des exploitations pour leur permettre de relancer rapidement un nouveau cycle de production.
Après une présentation de la situation des différentes filières, les membres de la cellule d’urgence (dont des représentants de la région et du département) ont fait le point sur la mise en œuvre des mesures prises par l’État.
Concernant l'élevage, près de 3 millions d’euros ont déjà été versés aux éleveurs axonais en difficulté au travers d'aides de trésorerie, de reports ou prises en charge de cotisations sociales et d'exonérations fiscales. Par ailleurs, les mesures annoncées le 31 août par le ministre de l'Agriculture pour soutenir le prix payé aux producteurs laitiers, grâce à une aide de 0,24 € par kilo de lait retiré de la production sur le dernier trimestre 2016, sont en cours de déploiement par les services de l’État et FranceAgriMer.
S’agissant des cultures, les intempéries de ce printemps ont pu causer des destructions totales ou partielles de cultures, voire rendre impossible la réalisation des semis prévus. Pour permettre aux agriculteurs de gérer au mieux les conséquences de ces événements climatiques, le Préfet de l'Aisne a déjà signé deux arrêtés portant reconnaissance de la situation de cas de force majeure et assouplissant la gestion particulière de la couverture des sols pour la période d’interculture.
Prenant en considération la détresse de nombreux agriculteurs et de leurs familles, la cellule d’urgence a porté une attention toute particulière à la prévention des risques psycho-sociaux. La chambre d’agriculture, le conseil départemental et la mutualité sociale agricole ont convenu de conjuguer leurs efforts en vue de mieux prévenir les situations à risque et d’améliorer la détection, la prise en charge ainsi que l’accompagnement des personnes en difficulté.
S’il est vrai que certains agriculteurs vont limiter la casse grâce à la diversification de leur activité, avec l’espoir de meilleurs rendements en 2017, pour d’autres en effet, le tableau pourrait s'annoncer plutôt sombre. DB
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